Des dunes et des landes
L'immensité des plages et des landes de la Côte Atlantique, de la Mer du Nord, de la Baltique ...
L'amplitude du panorama qui se découvre en arrivant au sommet d'une dune, le regard se perdant d'un côté dans la vastitude des forêts de pins, et de l'autre sur des kilomètres de plages inviolées...
Et partout le sable... envahissant... omniprésent... majestueux et dominateur...
Des pas sur le sable...
Peut-être était-il arrivé par la forêt,
Peut-être avait-il retrouvé le vieux sentier
Caché sous les fougères et les tapis d'aiguilles
Des grands pins ombrageux groupés en escadrilles?
Avait-il inspiré l'odeur du galipot
Et de la colophane, dissipée des résines
Coulant des troncs saignés et pleurant dans les pots
De terre suspendus, comme larmes ambrines ?
Avait-il fait craquer les pignes sous sa marche ?
Avait-il fait bondir aux sommets des grands arbres
Les écureuils malins? dérangé les palabres
Des cigales soudain distraites dans leur tâche ?
Peut-être, s'arrêtant au pied des hautes dunes
Hésita-t-il encor l'espace d'un instant
A gravir la muraille de sable mouvant
Sous les oyats flottant comme flamme à la hune ?
Et peut-être qu'enfin parvenu au sommet,
Il tourna son regard vers l'ample canopée;
Lors, abandonnant là ses tourments à la terre,
Implora son pardon en ultime prière ?
Peut-être que noyant ses yeux dans l'océan,
Il s'était dit que rien ne le retenait plus
Aux amours disparues, aux illusions perdues,
Qui avaient émaillé sa vie d'homme d'avant ?
Et qu'il s'était enfui vers la brume diaphane,
Longeant le bord de l'eau d'une foulée fluide,
Ne laissant après lui dans les grèves humides
Que traces de ses pas aux vagues qui les glanent...
Le cheval libre
L'aube était fraîche et pure,
L'océan apaisé,
Un fin galon d'écume ornait de sa parure
Le ruban infini des plages embrumées.
Des vents légers, vêtus de parfums d'horizon
Envahissaient le ciel, poussant quelques nuées;
Sur les dunes dorées frissonnaient les ajoncs
Sous les soupirs d'effluves marins et salés.
En ce lieu rappelant l'éden des premiers temps,
Nul ne vit apparaître, surgi d'on ne sait où,
Un cheval bai, crin noir et robe d'acajou,
La croupe ondulant au rythme de son pas lent.
Il s'approcha des vagues, il entra dans les flots,
Le ressac affleurant son poitrail musculeux,
Inspirant les embruns de ses puissants naseaux,
Comme s'il acceptait le baptême ondoyeux.
Puis revint au rivage, alors que le soleil
Surgissait comme Râ sur les cimes des pins,
Et tel un prêtre bras tendus vers les merveilles,
Dans un bond se cabra, saluant le matin.
Tout en lui était libre, et tout était sauvage
Dans la vie qui sourdait de cette âme indomptée,
Quand, prenant le galop, tel Pégase envolé,
Il s'enfuit au lointain, retournant au mirage.
Quelques rendez-vous où je vous convie à nous retrouver pour cette rentrée:
Le dimanche 2 septembre, au Parc Robinson, à Mandelieu, se tiendra la traditionnelle et annuelle "Familles en fête". Je vous attendrai, sur le stand des Auteurs Mandolociens, de 15H à 17H.
Le vendredi 14 septembre, ce sera la rentrée des Mots d'Azur, au Château de Mouans- Sartoux, à partir de 19H, pour une nouvelle soirée de poésie accompagnée de musique et de chant lyrique, j'y serai, entouré par tous mes amis.
Et retenez déjà les 5-6-7 octobre, le Festival du Livre de Mouans-Sartoux, où je vous retrouverai sur le stand des Mots d'Azur, entouré d'une dizaine de poètes amis.
textes: Patrice Alzina
photos: Catherine et Patrice Alzina
A bientôt les amis !!!!!!!!